Pendant que le Président de la République décidait de vendre une partie d'EDF pour financer l'enseignement supérieur, le Conseil économique et social se penchait sur le travail des étudiants.
Les étudiants travaillent de plus en plus en dehors des cours. Entre 1997 et 2003, le nombre d’étudiants salariés à mi-temps pendant l’année universitaire est passé de 40% à 48%, note l’Observatoire de la vie étudiante.
Une réalité sous-estimée :
C'est une réalité encore trop mal connue en France en raison du faible nombre d'études sur le sujet et surtout de l'existence d'approches statistiques différentes. Selon le Conseil économique et social, 3 étudiants sur 4 travaillent en cours d'année, en incluant la période d'été ; plus de 40 % exercent une activité rémunérée pendant l'année universitaire, 15 à 20 % des étudiants, soit environ 400 000, travaillent de façon régulière pendant leurs études. S'agissant des emplois, ils s'avèrent fortement concentrés dans le secteur tertiaire, en particulier dans le commerce de détail, l'éducation et l'hôtellerie-restauration.
On peut noter aussi que les jeunes femmes travaillent davantage que les jeunes hommes pendant leurs études et que les étudiants étrangers sont plus particulièrement concernés.
Une motivation principalement, mais non exclusivement financière :
Même si pour certains étudiants, le travail est directement intégré dans leur cursus de formation, il reste toujours motivé pour des raisons financières. D'autres raisons existent, comme le souhait d'autonomie et de reconnaissance sociale, la volonté de découvrir le monde du travail ou la recherche d' expériences professionnelles qui pourraient s'avérer utiles dans le futur parcours de l'étudiant.
Les effets dans la vie de l'étudiant :
En fonction de leur investissement et de leurs conditions, les expériences de travail ont des conséquences dans la vie des étudiants, notamment sur leur santé et sur leurs rythmes de vie : stress, déprime, accroissement des comportements à risques, augmentation des problèmes de sommeil, notamment au-delà d'une durée de travail de 15 à 20 h par semaine.
A l'inverse, une situation de travail de qualité, qui permet notamment de développer des apprentissages, a un effet positif : plus de mobilisation, une meilleure santé.
En ce qui concerne la réussite universitaire, l'impact est important : le taux d'échec et d'abandon augmente très nettement à partir de 16 à 20 h travaillées par semaine.
Etudiants talantais, faites nous part de vos expériences !