Recettes :

C’est la trilogie talantaise, malheureusement habituelle : rigueur, pénurie et plus d’impôts.

Rigueur imposée par le chef de l’Etat et le Gouvernement qui, pour la deuxième année consécutive, gèlent les dotations accordées aux collectivités. A Talant, entre 2008 et 2012, elles auront même diminué (- 100 000€) et représentent aujourd’hui moins de 3 M€, environ 20% des recettes de fonctionnement.

Pénurie des ressources économiques (ex Taxe Professionnelle) car la majorité municipale n’a pas su développer l’activité économique. Talant en paie aujourd’hui le prix fort en ne percevant que 180 € par habitant contre 380 en moyenne pour les communes de même importance. Il y a forcément un manque à gagner…

Moins de dotations et moins de ressources économiques ça fait plus d’impôts locaux ! En 2012, ils vont encore augmenter et représenteront plus de 7 M€ de recettes soit 601 € par habitant contre 508 en moyenne dans les communes de même taille. C’est forcément plus cher…

Dépenses :

Nous nous interrogeons sur la non augmentation de la subvention versée au CCAS et ce pour la 4^e année consécutive. C’est surprenant quand on connait les difficultés auxquelles sont confrontées de nombreux talantais en particulier sur le quartier du Belvédère. Dans le contexte actuel, le montant sera-t-il suffisant ? Tous les besoins seront-ils couverts ?

Certaines actions (Comité des aînés, mise en place d’un Plan Climat Energie) sont intéressantes. Mais des précisions s’imposent car, comme trop souvent, nous n’avons pas été consultés et nous sommes informés au dernier moment. C’est dommage, car nous aurions pu apporter notre contribution et ce d’autant plus que certaines de ces actions sont des propositions que nous avons faites lors des dernières élections municipales.

Cette année encore les investissements concernent principalement (54%) la Rénovation urbaine du quartier du Belvédère. C’est une opération que nous soutenons, pour le bien être des habitants.

En revanche, nous sommes opposés à l’extension du « Jardin des 5 roses », investissement qui n’est pas urgent surtout dans un contexte financier compliqué.

Enfin, nous demandons à ce qu’un programme de rénovation des voiries du Belvédère (dont certaines sont très dégradées) soit très rapidement mis en place.

Stéphane WOYNAROSKI

Conseiller municipal – Porte parole du groupe Vivre Talant

Conseiller régional de Bourgogne

Lors du dernier Conseil municipal une bien étrange délibération figurait à l’ordre du jour. A première vue une simple location d’un terrain communal (situé aux Novalles) à une entreprise talantaise qui souhaite y exercer une activité d’éducation canine. Ainsi résumé cela ne prête pas vraiment à conséquence.

Mais, et c’est là que tout devient plus délicat, cette location (pour un an ou plus) implique la commune de Talant représentée par le Maire et un chef d’entreprise qui n’est autre que… son fils !

Nous ne pouvons pas approuver une telle convention liant le Maire et son fils. En effet, cela génère une situation étrange et ambigüe. Il aurait été préférable (et de loin !) que le Conseil municipal n’ait pas à délibérer sur une telle question. Il existe de nombreux autres terrains, sur d’autres communes proches, pouvant se prêter à une telle activité.

Pour autant, si nous avions voté contre, on nous aurait reproché d’entraver l’installation d’une nouvelle entreprise à Talant, de faire un choix politique contre le fils du Maire et ainsi de sortir du débat public pour entrer dans la sphère privée, ce qui n’a jamais été notre façon de faire.

Nous ne sommes pas opposés à l’installation de cette entreprise à Talant. Après tout éduquer des chiens aux Novalles ce sera plus facile que d’y élever des tigres ! Nous n’avons rien contre le président de cette société. Mais compte tenu de l’ambiguïté réelle de cette convention et après avoir clairement expliqué nos positions nous n’avons pas pris part au vote. C’est une première, mais ce type de délibération en est une autre !

Le Conseil Municipal de Talant (municipalité tenue par l’UMP, est-il besoin de le préciser lorsqu’on lit la suite de cet article !) s’apprête à faire voter Mardi prochain une délibération visant à faire appliquer le nouveau code des marchés publics.

Ce qu'il faut savoir :

En septembre 2008, le Service central de prévention de la corruption (SCPC) a présenté son rapport pour l'année 2007. La deuxième partie de ce rapport est consacrée à un audit de la corruption dans les marchés des collectivités publiques.

Le rapport part du constat d’une situation un peu paradoxale dans le monde des marchés publics en France : « D’un côté, la commande publique se caractérise par la lourdeur de la réglementation et des contrôles, de l’autre, on constate que les marchés publics restent plus que jamais le lieu de prédilection de pratiques déviantes. »

Entre 25 et 50 condamnations par an sont prononcées pour favoritisme dans l’attribution de marchés publics. Le rapport souligne toutefois que si le traitement judiciaire des marchés publics a permis de limiter les mauvaises pratiques, cette méthode semble avoir atteint ses limites au vu de la stagnation du nombre de condamnations ces dernières années.

Sous prétexte de relance de l’économie, Nicolas Sarkozy a fortement affaibli les règles encadrant l’attribution des marchés publics et il va sans dire que le nouveau code des marchés publics ne va pas arranger les choses et de loin !!!!!!!!!!!

Une des principales modifications du Code des marchés publics de fin d’année 2008 est la possibilité de passer des marchés sans mise en concurrence ni publicité préalables, dès lors que leur montant est inférieur à 20 000 euros HT (article 28 du Code). De plus, le Code des marchés publics permet dorénavant à un maire ou un président de communauté d’agglomération ou de collectivité territoriale de passer une commande publique jusqu’à 5 150 000 € (contre 206 000 € avant la réforme) en toute opacité, sans passer devant une Commission d’appel d’offres, c’est-à-dire sans consultation des élus.

Au final, et comme le redoutent certains juristes, l’acheteur va-t-il passer ces marchés en « favorisant» certaines entreprises au détriment d’autres ? C’est un risque qu’il ne faut pas occulter et il y aura forcément du favoritisme.

C’est un nouveau coup porté à la transparence des décisions politiques et au-delà, au fonctionnement des instances démocratiques de notre pays.

Pour nous la transparence des décisions est un principe fondamental et incontournable. La crise financière, économique et sociale grave que nous traversons ne saurait justifier un retour aux anciennes pratiques qui ont tant entaché la vie politique par le passé, générant favoritisme et opacité.
Qu'on se le dise.......

Le vote du budget est un acte très important de la vie d’une commune. En effet même si le budget ne résume pas toute l’action municipale il prévoit et retrace inévitablement toutes les décisions, il donne le pouls de la politique municipale et en constitue un tour d’horizon.

A Talant, le budget primitif a été voté le 16 décembre dernier par 26 voix pour (groupe majoritaire) et 7 voix contre (groupe Vivre Talant). Comme nous vous l’avons annoncé nous vous proposons, en quelques jours, de vous présenter nos analyses, remarques et positions sur les deux sections qui constituent légalement le budget d’une commune : celle de fonctionnement et celle d’investissement.

Stéphane WOYNAROSKI

Porte parole du groupe Vivre Talant

Prochain Conseil Municipal

Lundi 29 Septembre 2008 à 18 H 30
Salle Eudes III


Quelques points à l'ordre du jour :

- Taxe foncière sur les propriétés bâties : suppression de l'exonération de 2 ans des logements neufs
- LINO : cession de parcelles de terrain à l'Etat
- LINO : Tunnel Peute Combe - Dossier préliminaire de sécurité
- Rénovation du quartier du Belvédère : démolition des immeubles 13, 15, 17, 19 avenue du Mail
 etc...